Le beige n’a représenté que 0,3 % des ventes de voitures neuves en Europe au premier trimestre 2025, selon les données de l’Association des constructeurs automobiles. Cette proportion reste inférieure à celle de toutes les autres teintes, y compris l’orange, le vert ou le jaune, historiquement moins populaires.
Les constructeurs ajustent leur catalogue chaque année pour refléter l’évolution des préférences, mais certaines couleurs peinent à remonter la pente malgré des campagnes de relance. Les statistiques témoignent d’une constance remarquable dans le désintérêt pour certaines teintes, au point d’affecter la valeur de revente des modèles concernés.
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Couleurs de voitures en 2025 : quelles grandes tendances émergent ?
Le marché automobile français, véritable baromètre des évolutions sociales et industrielles, consacre une fois encore le duo noir et blanc. Ces teintes phares s’imposent sur les voitures neuves, poussant Peugeot, Renault, Toyota, Fiat, BMW, Dacia, Tesla ou Volkswagen à resserrer l’offre chromatique, surtout sur leurs best-sellers.
Pourquoi un tel engouement pour ces couleurs ? La réponse tient à la quête d’intemporalité et à la volonté d’afficher une sobriété sans faille. Le blanc camoufle mieux les petites griffures et aide à affronter les étés brûlants. Le noir, lui, continue de séduire par son élégance et l’image haut de gamme qu’il véhicule. Ces arguments, déjà installés en 2024, se renforcent et façonnent la stratégie des constructeurs pour chaque lancement.
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Palette réduite, choix contraint
Voici comment cette homogénéisation se manifeste concrètement sur le marché :
- Le gris métallisé complète le trio de tête, apprécié pour sa discrétion et sa simplicité d’entretien.
- Les couleurs vives comme le rouge, le bleu ou le vert se raréfient sur les citadines et compactes, reléguées à de rares éditions spéciales.
- La personnalisation s’efface, la logique industrielle prime, et le choix de couleurs s’amenuise sur les chaînes d’assemblage.
Cette standardisation s’installe durablement. Plus de 75 % des nouvelles immatriculations en France arborent une nuance de noir, blanc ou gris. L’effet est double : d’un côté, la visibilité des modèles phares s’uniformise ; de l’autre, les marques perdent un peu de leur singularité auprès de ceux qui recherchent une voiture qui se distingue vraiment.
Statistiques inédites : la couleur la moins vendue cette année
Dans le paysage coloré, ou plutôt monochrome, du marché automobile français, trois teintes règnent sans partage, tandis que d’autres disparaissent presque totalement. Les statistiques couleurs de 2025 sont sans appel : le vert se fait discret, à la limite de l’invisible sur les voitures neuves vendues. Sur l’ensemble des immatriculations voitures neuves en France, le vert ne pèse même pas 1 % des ventes. Il s’efface, loin derrière le gris, le bleu ou le rouge, jusqu’à disparaître du classement voitures les plus diffusées.
Le constat vaut pour toutes les catégories : citadines comme familiales, chez Renault, Peugeot, Dacia ou Toyota, le vert n’a plus la cote. Entre une demande quasi inexistante et la peur d’une perte de valeur à la revente, ni les acheteurs ni les concessionnaires ne prennent le risque. Résultat : la couleur de voiture la moins vendue devient un symbole de rareté, parfois d’excentricité.
Flashback : dans les années 1990 et 2000, le vert avait pourtant sa place. Désormais, il ne subsiste qu’en édition limitée ou sur certains modèles électriques désireux de sortir du lot. Sur le marché du véhicule d’occasion, même constat : l’offre se fait rare. Sur 100 000 véhicules neufs immatriculés, à peine un millier sont verts. Les automobilistes français privilégient la neutralité et la sécurité, quitte à sacrifier l’originalité.
Des années 1970 à aujourd’hui : comment les préférences ont évolué
Décennie après décennie, les préférences couleurs sur le marché automobile français se métamorphosent. Dans les années 1970, la route s’anime de carrosseries orange, jaune, bleu roi. Peugeot, Renault, Citroën osaient la couleur, et certains modèles comme la Renault 4L verte ou la Peugeot 504 bleu ciel sont devenus des icônes, autant par leur design que par leur audace chromatique.
Années 1980 : le décor change. La sobriété s’installe, le blanc, le beige et le gris prennent le dessus. Dans les années 1990, ces tons neutres s’imposent définitivement, portés par la montée en gamme de la Peugeot 206 ou de la Renault Clio, qui domine les ventes. L’idée de faciliter la revente et la standardisation de la production guident désormais les choix, bien plus que la volonté de se démarquer.
Difficile aujourd’hui d’imaginer une révolution chromatique. Le noir, le gris et le blanc dominent sans partage, traduisant une envie de discrétion, d’uniformité. Même les voitures électriques ou hybrides rechargeables, chez Dacia ou Peugeot notamment, n’inversent pas la tendance. Les voitures vendues en France affichent rarement des couleurs vives, sauf dans de rares séries limitées qui font figure d’exception. Les modèles verts ou jaunes, autrefois courants, sont aujourd’hui presque des ovnis sur les routes françaises, bien loin des préférences d’achat et du volume des véhicules neufs écoulés chaque année.
Choisir une couleur rare : quel impact sur la revente et la valeur de votre véhicule ?
Faire le choix d’une teinte insolite, c’est s’affirmer face à la vague de gris, de noir et de blanc qui déferle sur le marché automobile français. Ce parti-pris, pourtant, se paie au moment de la revente. Les voitures arborant un bleu intense, un vert acidulé ou un jaune éclatant attirent l’œil sur les annonces, mais séduisent peu d’acheteurs potentiels.
Les données 2025 sont claires : le marron reste la couleur de voiture la moins vendue, talonnée par le vert foncé et le jaune. Sur le marché de l’occasion, ces voitures trouvent difficilement preneur. La décote est réelle. Les plateformes d’estimation et les réseaux d’experts automobiles l’attestent : une voiture d’occasion marron ou vert foncé perd en moyenne 10 à 15 % de plus à la revente qu’une version grise ou noire équivalente.
Le choix d’une couleur ne relève donc pas que du style. Les concessionnaires, qu’ils travaillent avec plusieurs marques ou non (Renault, Peugeot, Audi, BMW, Tesla), observent une rotation plus lente sur ces modèles. Les stocks s’accumulent, la négociation s’intensifie. Même sur le segment des voitures électriques, la logique ne change pas : une Tesla Model 3 jaune, par exemple, a du mal à convaincre les amateurs de seconde main.
Voici les réalités à garder en tête avant de miser sur une teinte atypique :
- Une couleur rare attire l’attention, mais réduit nettement le public potentiel à la revente.
- Les loueurs et sociétés de location avec option d’achat préfèrent les teintes neutres, plus sûres financièrement.
- Le marché français privilégie la discrétion, aussi bien en zone urbaine qu’à la campagne.
Sur les parkings comme sur les petites routes, la France continue de préférer la discrétion chromatique. Reste à savoir si une nouvelle génération d’automobilistes osera un jour bousculer l’ordre établi.